PATRIMOINE
Saint Dalmas le Selvage, c’est un patrimoine riche et captivant.
Jusqu’au XIXe siècle, le Comté de Nice et de Savoie faisait partie de l’Italie : les échanges commerciaux et culturels étaient tournés vers la vallée de l’Ubaye et non vers les Alpes-Maritimes, ce qui explique l’architecture des toitures inspirées des vallées des Hautes Alpes.
Le Comté de Nice n'a été rattaché à la France qu'à partir de 1860, voté à l’unanimité par les 213 inscrits sur la commune de Saint Dalmas le Selvage.
Saint Dalmas le Selvage est plus qu’un village de montagne : c’est un véritable patrimoine historique et culturel, à découvrir toute l’année !
PATRIMOINE CULTUREL
Le patrimoine de Saint Dalmas se retranscrit au détour de chaque ruelle pavée du village : en vous baladant entre les façades de schiste sombre, vous découvrirez les nombreux cadrans solaires qui, profitant d’un taux d’ensoleillement maximal en été, permettent encore aux curieux de tenter de lire l’heure au cours de la journée. Citons en exemple le plus original daté du 22 mars 1880 avec sa maxime très bizarre qui dit en anglais "Where the sun is, the hour is not" ce qui signifie en français "Où le soleil est, l’heure n’est pas".
Parmi les vestiges du patrimoine culturel de Saint Dalmas, il en est un qui est resté d'actualité: le pastoralisme, pratique d'élevage extensif basé sur l'exploitation de la végétation naturelle au travers de parcours définis. Le pastoralisme traditionnel est caractéristique des éleveurs du Mercantour, et il est resté très important aux alentours de Saint Dalmas le Selvage, Vous pourrez donc découvrir, à travers vos balades, les paysages naturels façonnés par cette pratique ancestrale, et peut-être un troupeau de moutons suivre son chemin, guidé par un berger...
FORTIFICATIONS MILITAIRES
Le village abrite également des vestiges militaires, comme l'avant-poste de Saint Dalmas le Selvage.
Cette fortification militaire fait partie de la ligne Maginot, fortifications françaises construites le long des frontières orientales de la mer du Nord jusqu'à la mer Méditerranée dans les années 1930.
Comme tous les ouvrages d'avant-poste du Sud-Est, sa construction a été décidée en juin 1930, suite aux multiples revendications agressives de Mussolini sur Nice depuis 1927, qui faisaient craindre une occupation brutale de la région.
Constitué de cinq blocs reliés entre eux par des cheminements souterrains, de deux postes de combat extérieurs pour mortier et d'un casernement, cet avant-poste avait donc pour mission de défendre le vallon de Sestrière.
Sur le mur intérieur du bloc 1 de cette fortification, un cartouche porte encore l'inscription « LE 10 MAI 1935 … 141 RIA » et « FIN JUIN 1935 », signe que la fortification fût construite par la « main-d'œuvre militaire » (MOM), et non par des entreprises civiles de travaux publics.
LE CAMP DES FOURCHES
Vous pourrez également découvrir le Camp des Fourches, un ancien village militaire abandonné depuis l'entre-deux guerres. A la différence des ouvrages de défense, ce camp, qui s'élève à 2300 mètres d'altitude, était uniquement destiné à l'hébergement des troupes. Achevé en 1896, il pouvait contenir 800 hommes où tout était prévu pour une autonomie totale. Composé de 26 baraques militaires construites en dur, Le Camp des Fourches pouvait abriter un bataillon de 4 compagnies de 150 hommes chacune. Tout était prévu pour une autonomie totale : capitainerie, sanitaires, four à pain, cuisines, écuries pour les mulets, réseaux d’assainissement... et même un téléphérique, relié au hameau du Pra, assurant le ravitaillement ou l’évacuation des blessés. Certains profitaient de leur temps libre pour peindre des fresques murales, dont certaines sont encore visibles dans l’extrémité ouest du camp.
Ce hameau marque le point de départ de trois escapades : le grand panorama du vallon du Salso Moreno (à 10 minutes), le Mont des Fourches (à 40 minutes) et la Cime de Pelousette (à 2 heures).
De plus, c’est toujours de ce point que l'accès à l’Italie, à la vallée de la Stura ou au village de Ferrière se fait le plus facilement.
PATRIMOINE RELIGIEUX
Le patrimoine religieux tient également une place importante dans le village : vous pourrez ainsi admirer l’église paroissiale et son clocher du début du XVIIIème siècle qui, détachée du village, abrite de nombreuses œuvres du XVIème siècle tel que le «Triptyque de St Pancrace» ou celui de la Vierge.
Au cœur du village s’élève la chapelle Sainte Marguerite qui, preuve de son caractère précieux, est classée monument historique. La foi religieuse des Sandalmassiers a permis de préserver ses peintures murales, datant de la fin du XVème siècle.
Aux alentours aussi, le patrimoine religieux est bien présent: dans le hameau du Pra, vous pourrez découvrir la chapelle dédiée à Sainte Marie Madeleine, et à Bousiéyas, l'église dédiée à Saint Pierre, autour de laquelle s'articule le village.
Le guide explicatif détaillé ainsi que les clés de l’église et de la chapelle sont disponibles à l’Office du Tourisme en échange d’une pièce d’identité